L'évolution du vignoble bourguignon face à la pression foncière !
Le groupe de Bernard Arnault, LVMH, vient d’acquérir 1,3 hectare du domaine Poisot à Aloxe-Corton pour 15,5 millions d’euros.
Cette transaction illustre l’augmentation fulgurante du prix des terres viticoles en Bourgogne, un phénomène qui met à mal les petits exploitants.
En effet, la famille Poisot, comme tant d’autres, a été contrainte de vendre une partie de ses terres afin de pouvoir s’acquitter des droits de succession. Bien qu’elle conserve l’exploitation des vignes, la propriété appartient désormais à LVMH.
Cette situation met en lumière une problématique plus vaste : la diminution drastique du nombre de terres appartenant encore aux exploitants familiaux, lesquels se retrouvent bien souvent incapables de résister à la spéculation immobilière.
En ce sens, Thiébaut Hubert (source : La revue du vin de France), président de la Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne, déplore cette déconnexion entre la valeur des terres et leur rentabilité économique.
Et pour cause, il n’est pas rare qu’une terre qui était autrefois valorisée à cent mille euros puisse aujourd’hui être évaluée à un million d’euros. Ce faisant, au décès de l’exploitant, les héritiers de petits domaines sont généralement dans l’impossibilité de supporter la charge fiscale de droits de succession.
Ce constat ne se limite pas à la Bourgogne. D’autres régions agricoles en Europe – comme en Belgique – subissent également une hausse significative du prix des terres… décorrélée des revenus issus de leur exploitation.
Cela engendre inévitablement des questions plus complexes :
✔ Comment conserver la propriété des terres dans le chef des exploitants familiaux face à une telle envolée des prix ?
✔ Comment anticiper et planifier la succession de l’exploitation lorsqu’il n’y a que certains héritiers qui souhaitent la reprendre ?
Dans un contexte où les terres agricoles deviennent des biens de luxe, il est essentiel de repenser la fiscalité et les modalités de transmission de ces actifs afin de préserver l’outil de travail et le patrimoine foncier.
Pour rappel, le Romanée-Saint-Vivant ou l'Aloxe-Corton se doivent d'être bus avec modération.
Tout l'inverse de nos conseils qui, quant à eux, ont pour seul effet secondaire d’assurer la pérennité de l’exploitation et le maintien des terres dans le giron familial.
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